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Histoire de la Danse Shi (Ntole) |
29 Juin 2016 | |||
A l’origine, c’était « rites guerriers » avant de devenir « Ntole ». La danse se distingue de la culture par son aisance. A la fois populaire et réservée aux initiés, la danse Ntole est née au Congo, dans les forets de l’Est de la République Démocratique du Congo par les chasseurs des bettes sauvages. Les chasseurs Shi dansaient le Ntole pour exprimer leur joie lors de la capture de la proie et les gestes de la dance montraient la façon dont la bette a été capturée. Au fur et à mesure, cette danse va être apprécié par tout le villageois de façon que le roi de l’époque (Lyangombe) va l’officialiser pour de rite spirituel et aussi va ordonner aux casseur de former les danseurs qui agrémenterons les cérémonies royales et seront appelé des ‘’Ntoles’’ qui promeut la robustesse et développe les techniques de jeux de jambe, la poitrine et la tête (traits caractéristiques de la danse Shi d’hier et d’aujourd’hui) basée sur la force pure. Cette danse sera aussi apprécier par les colons Belge durant la colonisation. Eux aussi invitaient les danseurs Shi pour agrémenter leurs cérémonies surtout quand ils avaient de la visite. En effet, pour le grand dépositaire de cette danse, Aganze Premier, qui se traduit par (un étang profond qui se mesure avec une branche), la danse Shi développe dès ses origines des valeurs liées essentiellement aux tribus Hutu et Pygmée. Avec en trame de fond l’idée guerrière exprimée par la bravoure, le sacrifice et le sens de l’honneur. La danse fait appel à des enchainements (courses et sauts basés sur la souplesse) corporels. Les personnages illustres de la danse Shi occupent dans l’histoire une place tout à fait singulière. Une autre lignée de grands danseurs Lega contribuera aussi à l’évolution de la danse Shi avec des principes très structurés. On peut citer ceux venus de Buhavu et Bubembe et le Rwanda voisin qui ont marqué une génération de danseurs. La danse Shi comme moyen d’expression Selon le grand dépositaire Aganze Premier, la danse traditionnelle Shi est un art qui renferme les vertus de courage, évitant le piège du décoratif et peut être plus encore celui du divertissement. La danse Shi, comme moyen d’expression, a connu également depuis les temps immémoriaux un développement de puissants courants qui sont mêlés aux femmes. Ngweshe et Kabare formeront une lignée des villages ayant propulsé la danse Shi. Parmi les grands griots qui ont codifié l’acte de chanter pour augmenter l’activité émotionnelle du corps et de l’esprit des danseurs, on peut citer Buhendwa, Ndatabaye et Cirira de même que le dépositaire Aganze Premier. Ainsi, le premier à recevoir officiellement le sacre spirituel de la danse Shi est Aganze Premeir. Outre les tribus Shi, la danse Ntole s’est ouverte aux amoureux d’autres contrées se nourrissant d’interpénétration mutuelle à l’exemple Balega, Bahavu et des Babembe. Le rôle des instruments et tenues dans la danse Shi Les instruments de la danse Shi ont un rôle tout aussi important que le chant. La danse traditionnelle Shi est instrumentée par un son agréable dans laquelle existent fondamentalement quatre tams-tams : un petit et un deuxième qui jouent le rôle de sono, ensuite les deux tams-tams de base qui jouent le rôle d’accompagnement (s’il faut le ramener à la musique moderne ils jouent le rôle de petite caisse et grosse caisse ; traduit en langue Zingoma). A cela s’ajoutent d’autres instruments d’accompagnement à l’exemple de Lulanga (Cithare), Ihembe (la corne de la vache comme trompete), Mujegereza (est une hochet compose de plusieurs coques séchées et évidées du fruit montés sur un bâton de 35cm), Nzogera (grelot pour assurer les pulsations rythmiques pendant les danses était aussi utilisée pour protéger contre les esprit, regrouper les bétail, tenir les brigand à distance, débusquer les gibier) et les chants qui s’appuient sur une répétition du battement des mains, ensuite remplacé par les battements des morceaux de bois pour plus de commodité, suivi des bambous de chine et de la corne de bœuf. De même dans les instruments utilisés, on retrouve aussi ceux des lances, flèches, etc. Quant aux tenues que mettent en exergue les danseurs Shi, elles sont composées pour les unes, d’une peau de léopard, vache et pour les autres des peaux d'autres animaux. Mais toujours sans lésiner ni sur les matières, ni sur les couleurs et encore moins sur le raphia arboré de poupées et perruques assortis. Un clin d’œil pour forcer l’admiration du public. En définitive, en regardant de près la danse traditionnelle Shi, on lui trouvera des similitudes avec la danse des zoulous d’Afrique du Sud, des Rwandais, des Burundais notamment dans le style danse de guerrier (sauter, danser, retourner, remonter, etc.).
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